Si ce titre résonne en toi, cet article pourrait bien t’aider. Et si tu es ici, ce n’est probablement pas un hasard… C’est que tu es peut-être prêt·e à explorer une facette de toi encore méconnue — mais essentielle à transformer pour te sentir plus libre.
🌪️ Tu t’énerves parfois « trop vite », « trop fort », « sans raison apparente » ?
Tu te reconnais dans ces situations ?
- Une remarque anodine, et tu exploses.
- Tu te sens trahi·e pour un détail, et c’est la crise.
- Tu passes de calme à furieux·se en quelques secondes.
- Les autres te disent que tu « t’emballes », que tu « vas trop loin », et après, tu culpabilises.
Tu n’es pas seul·e. Et surtout, tu n’es pas fou/folle. Ce mécanisme peut être le reflet d’une blessure émotionnelle très spécifique : la blessure de trahison.
🧠 D’où ça vient ? Une question de mémoire émotionnelle
Cette réaction intense a peut-être des racines profondes. Notamment dans ce qu’on appelle les 5 blessures de l’âme, popularisées par Lise Bourbeau (auteure de Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même).
Parmi elles, la blessure de trahison s’active souvent chez ceux qui ont :
- vécu des ruptures de confiance très jeunes,
- grandi avec un parent instable, absent, ou qui ne tenait pas ses promesses,
- ressenti que leurs repères n’étaient jamais sûrs.
⚡ Qu’est-ce que la blessure de trahison exactement ?
👉 Elle naît quand l’enfant se sent trahi dans son attachement.
Exemple : un parent qui promet de venir et n’est jamais là. Un adulte de confiance qui ne protège pas. Une trahison de confiance, explicite ou implicite.
👉 L’enfant développe alors un besoin intense de contrôle pour éviter d’être surpris ou blessé à nouveau.
Il veut tout anticiper, tout maîtriser, il déteste l’imprévu, il a horreur de se sentir vulnérable.
👉 Plus tard, à l’âge adulte, ce mécanisme se transforme en un radar émotionnel ultra-sensible : la colère surgit dès que la confiance semble mise en danger, même de façon minime.
🔍 La blessure de trahison est bien plus fréquente qu’on ne le pense
Quand on parle de trahison, on pense souvent à des choses graves : mensonges, infidélités, abandons… Mais cette blessure peut naître de situations bien plus banales, vécues dans l’enfance.
Voici quelques exemples concrets qui, sans en avoir l’air, peuvent marquer un enfant profondément :
- Un parent promet une sortie… et ne tient pas parole.
- L’enfant confie quelque chose de précieux… et on en rigole ou on minimise.
- On lui dit « je serai toujours là »… puis on l’oublie à la sortie de l’école.
- Il voit un adulte qu’il admire mentir ou être infidèle.
- Il se fait agresser verbalement… et personne ne le défend.
- Il sent que l’amour d’un parent fluctue selon son comportement.
- On le compare sans cesse à un frère ou une sœur « mieux que lui ».
Tu vois l’idée : ce ne sont pas forcément des traumatismes visibles. Mais quand ça se répète, ça plante une graine de doute :
« On ne peut faire confiance à personne. Il faut se méfier. Si je ne contrôle pas, je vais être trahi·e. »
😤 Pourquoi ces colères sont-elles si explosives ?
Parce qu’en réalité… ce n’est pas la situation du moment qui déclenche la tempête.
C’est la mémoire émotionnelle de ton corps et de ton inconscient qui se réactive.
Comme si, à chaque petite déception, c’était la trahison originelle qui resurgissait.
Et le corps, lui, réagit fort. Parce qu’il veut te protéger.
Mais souvent… il déborde.
🧒 Une petite histoire pour illustrer
Imagine un enfant.
Il attend son parent à la sortie de l’école. Il a confiance.
Mais le parent ne vient pas. Encore. Et encore.
À chaque fois, c’est une micro-trahison. Et à force… l’enfant ne supporte plus d’être « oublié », « laissé », « déçu ».
Il décide (inconsciemment) : « Plus jamais on ne me prendra au dépourvu. »
Et devient un adulte en hyper-contrôle, méfiant, réactif… explosif parfois.
🧭 Ce que ça dit de toi (et pourquoi c’est important)
Si tu te reconnais dans cette description :
- colères rapides,
- sentiment d’être trahi·e, mal compris·e,
- besoin de tout anticiper ou tout contrôler…
…alors tu es peut-être face à ta blessure de trahison.
C’est une réaction normale à une insécurité profonde.
Et la bonne nouvelle ? Tu peux en sortir.
🔓 Comment apaiser ces colères et commencer à guérir ?
1. 🧘 Identifie le déclencheur réel
Pose-toi cette question : « Qu’est-ce qui m’a vraiment mis en colère ? »
Souvent, ce n’est pas « ce qu’il/elle a dit », mais le fait de :
- ne pas te sentir respecté·e,
- ne pas te sentir prioritaire,
- te sentir trahi·e dans ton attente ou ta confiance.
2. 🗣️ Crée un dialogue intérieur
Au lieu de laisser la colère t’emporter, essaye de te dire ceci :
« Je vois que tu es en colère. Et je comprends pourquoi.
Tu as eu peur d’être trahi·e, encore une fois.
Mais aujourd’hui, tu es adulte. Tu peux choisir comment réagir. »
Ce genre de phrase répare. Ça ramène de la sécurité.
3. ⚖️ Pratique la tolérance à l’imprévu
Fais de petits exercices où tu sors du contrôle :
- laisse quelqu’un d’autre organiser une sortie,
- ne vérifie pas trois fois un message envoyé,
- ose dire : « Je ne sais pas encore, on verra. »
Ce sont des « mini-sauts de confiance » qui apaisent l’ancien réflexe.
💌 Un mini rituel de réparation
Ferme les yeux un instant.
Imagine ton « toi » enfant, déçu·e, seul·e, dans l’attente.
Approche-toi de lui/elle, pose une main sur son épaule, et dis-lui :
« Je t’ai compris.
Tu n’étais pas fou/folle d’attendre de la fiabilité.
Aujourd’hui, je suis là pour toi. Et je ne te laisserai plus jamais tomber. »
Fais ça chaque fois que la colère monte. Ça transforme.
🎁 Pour aller plus loin
Je t’ai préparé un un mini guide pour t’aider à retrouver calme et confiance quand la colère explose.
Tu peux le télécharger ici gratuitement
Et si ce sujet te parle, je t’invite à lire le livre Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même de Lise Bourbeau.
Il offre des clés puissantes pour comprendre ces mécanismes.
🧠 En résumé :
- Les colères soudaines sont souvent liées à la blessure de trahison.
- Elles sont des tentatives de ton corps pour protéger une ancienne douleur.
- En prenant conscience de ces schémas, tu peux reprendre le pouvoir sur tes réactions.
- Tu n’as pas à subir cette émotion. Tu peux la transformer en force.
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